menteur - .http://menteur.cowblog.frThe climactic battle to kill the false being within and victoriously conclude the spiritual pilgrimage.CowblogfrSat, 24 Nov 2012 18:07:16 +0100180http://menteur.cowblog.fr/s-ur-3217648.htmlSœuroriginalité de la moelle de ce qui fit l'amour de nos parents l'un pour l'autre est aujourd'hui un handicap pour nous, leurs enfants. Ils n'ont rien à nous conseiller puisqu'ils n'ont jamais eu à se battre pour un amour que l'on pense traditionnel et normal. Nous sommes les rejetons de la chance du hasard. Livrés à nous mêmes, la famille nous est étrangère et les bons choix ne nous ont jamais été enseignés. Nous sommes une fratrie construite sur la chance et survivant sur le vide de ses qualités et savoirs-faire. Rien n'avance pour ceux qui nous suivent.

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http://menteur.cowblog.fr/commentaires-3217648.htmlThu, 22 Nov 2012 14:06:00 +0100http://menteur.cowblog.fr/s-ur-3217648.html
http://menteur.cowblog.fr/course-3206718.htmlCourseMentir un brin, juste pour souffler le jeu à ceux qui restent. Et les voir se regrouper, se lever, et quitter la table, la chaise, partir ailleurs, vivre leur connivence, comme si chaque instant était la redécouverte des âmes humaines et de ce qui les retient. Les voir vivre, tout autour, avec l'impossibilité d'y apporter quelque chose, d'être quelqu'un. L'impossibilité de tisser ce que je souhaiterai, parce que j'ai décidé que je n'y parviendrai pas, parce que j'ai su, j'ai su que ce ne serai pas mon rôle. Et mentir afin de se dédouaner du mieux, pour lui et pour soi-même. Je suis en pierre, un statue, de celles qui dégoulinent, quand personne ne regarde, qui ne peuvent tourner la tête vers les yeux assis à côté. De ceux qui savent que leur attitude est la laideur incarnée, mais qui se sentent rouillés d'être, las de poursuivre, et n'arrivent plus à bouger vers une direction appropriée, en un quelconque mouvement de beauté. Mentir toujours, afin d'en sortir justifié. Et tout se déroule comme en super 8, tout se saccade et se poursuit, lointain, comme assister au carambolage de son amour-propre, de l'autre bout. Du hublot glacé d'un avion, d'où de minuscules étoiles crépitent. Je ne peux pas m'exprimer, car je n'ai rien à exprimer. Je suis une pierre de sentiments fossilisés, je suis un roc de souvenirs sédimentés. Et je ne crois pas que la mer ne cesse de monter, le mouvement perpétuel est la frustration qui me perfore l'estomac. Cette ancienne étoile, tentant d'aspirer la vie et ses planètes.

Je suis en poudre. Dispersé en miettes d'âmes et de sommeil. Et je roule à 160 km/h.

Bien calé.

Ma peau est transparente, on voit tout.]]>
http://menteur.cowblog.fr/commentaires-3206718.htmlTue, 18 Sep 2012 02:17:00 +0200http://menteur.cowblog.fr/course-3206718.html
http://menteur.cowblog.fr/membre-fantome-3206715.htmlMembre fantômeMaladresse, et il y a toujours cette main, celle qui s'évade, qui perfore la timidité, qui se perd et se dépose sur une nuque, sur un bras, sur une jambe, sur des mots. Et puis cette impression qu'elle n'existe plus, elle est a fugué vers à un autre état. Virtuel. Un membre fantôme. Un membre qui n'est pas remarqué, qui n'existe pas. Cette main au bout de laquelle on entasse tout, qui nous fuit dans un trop-plein de lacher prise. Cette main désormais lourde mais néanmoins sans portée. Vide d'importance. Car elle n'est pas reçue, car elle n'est pas acceptée. Ce n'est qu'un membre fantôme sur une nuque bien réelle, une nuque qui bouge, se dresse et se lève. Une nuque qui s'échappe. Et une main douloureusement lourde, sacrifiée, qui passe à travers. Et l'on se décide à la laisser retomber. On a beau changer les conditions, les visages et les ampleurs, les conséquences tendent invariablement vers le zéro absolu. La perte.
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http://menteur.cowblog.fr/commentaires-3206715.htmlTue, 18 Sep 2012 02:16:00 +0200http://menteur.cowblog.fr/membre-fantome-3206715.html
http://menteur.cowblog.fr/goudron-3206716.htmlGoudronC'est un été caché dans ma tête, c'est une fugue improvisée, et ça sent l'asphalte jusqu'au fond de ma gorge. 
J'avance, je roule, kilomètres sur kilomètres, et je ne suis pas seul. On m'accompagne, un sourire en coin, bien calé sur le siège passager. Les yeux mi-clos, le regard au loin, on fuit, le bonheur aux lèvres et les yeux humides. Ce vent qui nous fait pleurer, il nous guide, nous soutient. Avec le coeur prêt à éclater, on se tait, on ne peut faire autrement. On fredonne, tout au plus. Et, puisqu'on a toute la vie devant nous, on crie, on ose le violer, le silence. On se risque à tout détruire. L'important n'est plus l'arrivée, c'est le risque qu'on prend, c'est l'inertie qui l'accompagne. Ce voyage justifie déjà tout. Chaque instant menait à celui-ci, chaque couleur, chaque regard et chaque détail résonnent de perfection. Tout nous a poussé jusqu'ici. On peut lacher prise, en n'ayant sans doute jamais autant été aux commandes.
On oublie l'arrivée. L'arrivée, c'est toujours trop tard.]]>
http://menteur.cowblog.fr/commentaires-3206716.htmlTue, 18 Sep 2012 02:16:00 +0200http://menteur.cowblog.fr/goudron-3206716.html
http://menteur.cowblog.fr/attrape-c-ur-3206717.htmlAttrape-cœurIl y a l'odeur du sapin, et il y a son rire autour.
Je ne l'entends pas, il résonne dans son regard. Ses lèvres le traduisent en un mince sourire gêné. Ce sourire gêné qui ne la quitte pas, et que je reproduis .
Il y a la musique, qui s'égoutte, partout dans la pièce. En fines flaques sonores.
La pièce est sombre, la lumière mobile, elle rebondit en tâches de couleur sur les objets. Mouvants. Sur nous. Sur la musique.
Nous sommes trempés, nos cheveux dégoulinent de voix et de bleu, de rouge, de jaune.
Il pleut dans le salon, une pluie chaude et salée, il pleut du son et nous sommes au milieu. Il y a moi, allongé dans un canot de cuir rouge, les yeux éteints, enfin reposés. Il y a elle et le rire dans ses yeux qui bascule sur ses lèvres. Il y a nous, les derniers  naufragés. Une mer de chaleur, de guirlandes et de musique. Les paupières se ferment mécaniquement et les rêves tapissent le réel, ils diffusent le rouge des guirlandes, ils densifient la pluie. 
On ne va jamais vraiment nulle part, mais le voyage en profite.]]>
http://menteur.cowblog.fr/commentaires-3206717.htmlTue, 18 Sep 2012 02:16:00 +0200http://menteur.cowblog.fr/attrape-c-ur-3206717.html
http://menteur.cowblog.fr/apres-moi-le-deluge-3206713.htmlAprès-moi le déluge 


Les gens fuient en rêves innocents. Les mots que l'on se dit. Ceux que l'on cache. Eveillés. On les quitte, la nuit. On les abandonne. Les mots, les gens. Les idées claires. Rien n'encombre un rêve, rien d'autre que ses significations. Les traits tirés en adieux oniriques. Ceux qui arrivent pour la première fois. 

Et c'est comme une transformation, un changement. Un retour au sources, pratiquement. Deux mille quatre . A nouveau blottis dans une torpeur inaccessible. A nouveau blanchit par l'indifférence. Qu'est-on sinon lointains ?

On compense. Avec ce qu'on trouve. Musique. Ciné. Bouquin. On compense. On y croit. Y croît cette torpeur, ce masque de relations, de relative sociabilité. A défaut d'investissement. 

Plus d'investissement.

Et rien ne s'éteint jamais. Aucun interrupteur n'est accessible. Et l'on perd toujours un peu plus, un peu plus loin, ces choses évidentes. Ces pensées lancées à l'intention de. Elles ne sont plus. Enfermées dans cette panoplie d' autosuffisantes palissades successives.

Diverses déceptions passées et futures s'égouttent. Et le vase de déborder.

Les premières fois. On les quitte, on les fuit, dans des trains, réels ou virtuels. Ce sont les trains qui nous sauvent. Ils nous éloignent de ce qui a pu nous atteindre, corroder quelques pierres d'indifférence. Ils nous permettent de fuir notre sur-estimation.

Sur-estimer. Le maître mot. Le vecteur des espoirs et de la déception. Et la maturité d'annihiler toute sensation semblable.

Quelle maturité ? Noyez-moi d'adolescente naïveté, puisque je veux aimer.

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http://menteur.cowblog.fr/commentaires-3206713.htmlTue, 18 Sep 2012 02:15:00 +0200http://menteur.cowblog.fr/apres-moi-le-deluge-3206713.html
http://menteur.cowblog.fr/deux-adjectifs-3206714.htmlDeux adjectifsVoici où j'en étais rendu. Là. Et c'est un peu pompeux, parce que ça s'apelle le jardin des plantes. Ben j'étais perdu là-bas, avec du brouillard à tous les étages, si vous me le permettez. Et vous voyez, j'étais sur un banc, mais pas n'importe quel banc, je l'avais bien choisi ce banc, je l'avais cherché, l'endroit le plus en retrait, l'endroit qui serait le moins fréquenté. J'avais eu du mal à la trouver, même. Bref, j'étais sur ce banc, et je pleurais, en fait. Oui c'est vrai que je pleure quatre fois par semaine, mais là c'était pas pareil parce que ça entraînait pas de soulagement. Non. Il paraît que la composition chimique des larmes est différente si ce sont des larmes de tristesse ou des larmes de joie, mais la composition de ce genre de larmes, difficile à l'imaginer. C'est comme des vieilles larmes, vous savez, des larmes des placards du grenier. Je suis sûr qu'on peut y trouver de la poussière et sans doute un peu de naphtaline. Voire même des crottes de souris. C'est bizarre d'y penser. Je pense trop, c'est vrai. Je suis comme ça, j'y peux rien. Enfin, c'est un peu trop facile. Mais bon, je suis un garçon qui imagine trop de trucs, et tout. Moi j'ai pas envie, hein, de pleurer sur des bancs, de pleurer sur mon passé et sur mes regrets, j'ai pas du tout envie, même. Je suis pas maso, j'aime pas pleurer. Surtout quand ce qui me fait pleurer c'est de ne pas avoir pleuré. Vous voyez le genre, le gars compliqué, le genre à dérouler tout le scotch et à essayer de reconstituer le rouleau après-coup. On peut pas, c'est forcé, ça colle partout et ça nous énerve, et on finit même par en pleurer, et tout. C'est comme quand le chateau de cartes tombe mais que c'est la faute de personne d'autre. C'est juste notre faute à nous parce qu'on a respiré trop fort parce qu'on était content. Et la maison des petits cochons s'est envolée, pourtant on les aime bien les petits cochons. Là on pleure parce qu'on peut pas se taper dessus, ça fait trop stupide, en fait. C'est des larmes comme ça, quand on pleure parce qu'on sait pas comment on peut se faire du mal autrement. Enfin bon je pleurais sur mon banc, comme on pleure sur un bateau, vous savez. Non en fait vous savez pas, je sais pas vraiment moi-même, mais j'avais le mal de mer quand même, alors mettons que c'était un bateau, le banc. Pis moi ce que je voulais, c'était juste qu'il y ai quelqu'un, en fait, et je me l'imaginais déjà. Ca aurait été une femme genre un peu pincée, working girl, vous voyez le genre. Et elle aurait été sans gêne: elle se serait assise à côté de moi. On s'assoit pas à côté d'un mec qui pleure, c'est pas des choses qui se font, et puis de toute façon on pense toujours que c'est contagieux. Mais elle elle s'en fout, elle s'asseoit à côté de moi. Et elle me regarde avec son air sévère, là. Je suis sûr qu'elle se veut un air de compassion, mais elle peut rien faire d'autre que froncer les sourcils et pincer les lèvres. Bon, moi je peux dire, avec mes yeux gonflés et mes levres tremblantes, et puis mes chansons tristes dans la tête. Enfin bon, je l'aime pas cette nana, pas du tout. Mais je suis content qu'elle soit là, pis elle pourrait même me passer un mouchoir, si elle est polie. J'aime bien qu'elle soit là, parce qu'on est deux personnes différentes, et on s'aime pas. Et parce que quand je suis parti, je suis sûr qu'elle a continué à penser à moi sans s'en apercevoir.]]>http://menteur.cowblog.fr/commentaires-3206714.htmlTue, 18 Sep 2012 02:15:00 +0200http://menteur.cowblog.fr/deux-adjectifs-3206714.htmlhttp://menteur.cowblog.fr/nuages-3206712.htmlNuagesJe passe mes jours à attendre la bonne heure pour pouvoir me coucher. Les différentes tâches et "loisirs" que je m'offre ne sont que prétexte à remplir ma journée, histoire de raccourcir l'attente. Je n'en tire absolument aucune joie, aucun sérénité et aucun intérêt. J'ai envie de vivre, mais je sais pas comment faire. Alors je dresse des plans sur la comète, à rêver de voyages impossibles, parce que les choses impossibles, ce sont les seules qui ne s'enlaidissent pas dans mon esprit. Dès que j'obtiens, je déteste. Dès que je m'y rends, je m'ennuie. Dès que je vis, je veux fuir. Je suis un malheureux chronique à la personnalité périmée, je ne suis plus capable du moindre trait d'humour et du moindre émerveillement. Tout me paraît indolore. Je suis le nuage de fumée au milieu des nuages de poussière.]]>http://menteur.cowblog.fr/commentaires-3206712.htmlTue, 18 Sep 2012 02:14:00 +0200http://menteur.cowblog.fr/nuages-3206712.htmlhttp://menteur.cowblog.fr/argent-3206711.htmlArgentSe ronger les ongles, au dessus d'un néant aquatique. Se les ronger, les voir plonger, sauter le pont, un par un, tourbilloner dans ce vent glacial et impudique. S'appuyer contre la rambarde, ouvrir la main, et admirer un partie de soi s'envoler, danser, et planer, puis tomber à pic. Couler, dans les remous d'un fleuve qui nous est inconnu, qui ne nous appartient pas. Des brins de vie en moins, lancés à tout-vent, abandonnés au dessus d'un pont essentiellement virtuel. D'une barrière dissuasive, vaguement concrète.  Ronger des bouts de soi, les jeter au gré du vent, autour, en recevoir dans les cheveux, dans les yeux, sur les lèvres. S'ebrouer, s'étouffer, cracher, s'effrayer, basculer, s'agripper, sentir la pulpe de ses doigts glisser sur le métal. Tomber.]]>http://menteur.cowblog.fr/commentaires-3206711.htmlTue, 18 Sep 2012 02:13:00 +0200http://menteur.cowblog.fr/argent-3206711.htmlhttp://menteur.cowblog.fr/forteresse-3206710.htmlForteresseJe ne suis pas la forteresse que je laisse paraître, je ne suis peut être pas le présent que je m'efforce d'être. Ce que j'ai changé n'est qu'un infime décalage, je dégouline désormais plus sur le passé que sur le futur. Rien d'autre. Tu me voles mes espoirs et mes futurs. Tu les gobes, les enrobes et les broies. Je ne peux plus t'en vouloir, car je comprends que tu ne sais pas en tenir compte. Mais j'ai aussi appris que l'inconscient n'est pas une excuse. Tu me voles mon bien-être, quitte à parfois le remplacer par un bien être supérieur, reponsant sur un futur non identifié, mais bien trop éphemère. J'ai peur de me tromper. J'ai peur d'être incapable de te suivre car je suis sans doute fou. Fou. Incapable de nuancer, de distinguer les efforts des vengeances, de faire la part entre les bonnes et les mauvaises volontés. Je suis tout entier, un agglomérat de vibrations futiles, crissantes, qui s'envolent et s'écroulent, s'abattent constamment sur moi. Tu m'as batti ainsi. Tel quel. Sans armure. Tu es responsable, et tu n'y es plus pour rien. Tu disparais à même tes songes, les miens ne sont que tambours battants et sanguins, incendies et noyades. Je crains de savoir que tu fais de ton mieux. Je crains de savoir que tu t'y prends tellement mal. Et je crains de ne pas savoir si je préfère que tu changes. Tes efforts sont un doute brûlant et finalement malheureux. L'alcool n'est pas un ami. C'est un adversaire sans volonté, sans conscience de m'accabler. L'alcool, c'est toi.]]>http://menteur.cowblog.fr/commentaires-3206710.htmlTue, 18 Sep 2012 02:12:00 +0200http://menteur.cowblog.fr/forteresse-3206710.html