Mardi 18 septembre 2012 à 2:15

 


Les gens fuient en rêves innocents. Les mots que l'on se dit. Ceux que l'on cache. Eveillés. On les quitte, la nuit. On les abandonne. Les mots, les gens. Les idées claires. Rien n'encombre un rêve, rien d'autre que ses significations. Les traits tirés en adieux oniriques. Ceux qui arrivent pour la première fois. 

Et c'est comme une transformation, un changement. Un retour au sources, pratiquement. Deux mille quatre . A nouveau blottis dans une torpeur inaccessible. A nouveau blanchit par l'indifférence. Qu'est-on sinon lointains ?

On compense. Avec ce qu'on trouve. Musique. Ciné. Bouquin. On compense. On y croit. Y croît cette torpeur, ce masque de relations, de relative sociabilité. A défaut d'investissement. 

Plus d'investissement.

Et rien ne s'éteint jamais. Aucun interrupteur n'est accessible. Et l'on perd toujours un peu plus, un peu plus loin, ces choses évidentes. Ces pensées lancées à l'intention de. Elles ne sont plus. Enfermées dans cette panoplie d' autosuffisantes palissades successives.

Diverses déceptions passées et futures s'égouttent. Et le vase de déborder.

Les premières fois. On les quitte, on les fuit, dans des trains, réels ou virtuels. Ce sont les trains qui nous sauvent. Ils nous éloignent de ce qui a pu nous atteindre, corroder quelques pierres d'indifférence. Ils nous permettent de fuir notre sur-estimation.

Sur-estimer. Le maître mot. Le vecteur des espoirs et de la déception. Et la maturité d'annihiler toute sensation semblable.

Quelle maturité ? Noyez-moi d'adolescente naïveté, puisque je veux aimer.

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