Mardi 18 septembre 2012 à 2:16

 Il y a l'odeur du sapin, et il y a son rire autour.
Je ne l'entends pas, il résonne dans son regard. Ses lèvres le traduisent en un mince sourire gêné. Ce sourire gêné qui ne la quitte pas, et que je reproduis .
Il y a la musique, qui s'égoutte, partout dans la pièce. En fines flaques sonores.
La pièce est sombre, la lumière mobile, elle rebondit en tâches de couleur sur les objets. Mouvants. Sur nous. Sur la musique.
Nous sommes trempés, nos cheveux dégoulinent de voix et de bleu, de rouge, de jaune.
Il pleut dans le salon, une pluie chaude et salée, il pleut du son et nous sommes au milieu. Il y a moi, allongé dans un canot de cuir rouge, les yeux éteints, enfin reposés. Il y a elle et le rire dans ses yeux qui bascule sur ses lèvres. Il y a nous, les derniers  naufragés. Une mer de chaleur, de guirlandes et de musique. Les paupières se ferment mécaniquement et les rêves tapissent le réel, ils diffusent le rouge des guirlandes, ils densifient la pluie. 
On ne va jamais vraiment nulle part, mais le voyage en profite.
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