Mardi 18 septembre 2012 à 2:16

 C'est un été caché dans ma tête, c'est une fugue improvisée, et ça sent l'asphalte jusqu'au fond de ma gorge. 
J'avance, je roule, kilomètres sur kilomètres, et je ne suis pas seul. On m'accompagne, un sourire en coin, bien calé sur le siège passager. Les yeux mi-clos, le regard au loin, on fuit, le bonheur aux lèvres et les yeux humides. Ce vent qui nous fait pleurer, il nous guide, nous soutient. Avec le coeur prêt à éclater, on se tait, on ne peut faire autrement. On fredonne, tout au plus. Et, puisqu'on a toute la vie devant nous, on crie, on ose le violer, le silence. On se risque à tout détruire. L'important n'est plus l'arrivée, c'est le risque qu'on prend, c'est l'inertie qui l'accompagne. Ce voyage justifie déjà tout. Chaque instant menait à celui-ci, chaque couleur, chaque regard et chaque détail résonnent de perfection. Tout nous a poussé jusqu'ici. On peut lacher prise, en n'ayant sans doute jamais autant été aux commandes.
On oublie l'arrivée. L'arrivée, c'est toujours trop tard.
Aucun commentaire n'a encore été ajouté !
 

Ajouter un commentaire









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://menteur.cowblog.fr/trackback/3206716

 

<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast